PAVLOV

(Ivan Petrovitch), psychophysiologiste  russe  (Riazan'  1849 -Moscou 1936). Après son doctorat, il orienta ses travaux vers la circulation sanguine et la digestion, qui lui valurent, on 1904, le prix Nobel (physiologie et médecine). Ses recherches sur les sécrétions gastriques l'amenèrent à découvrir le « réflexe conditionné » (qui s'oppose au réflexe absolu, inné) et son importance dans le  psychisme  animal  aussi  bien qu'humain. Pour Pavlov et ses continuateurs (Bechterev, notamment), les phénomènes psychologiques les plus complexes (habitude, volonté, etc.) seraient réductibles à un ensemble de réflexes conditionnés, dont certains pourraient même être transformés en réflexes absolus, héréditaires. L'œuvre de Pavlov a abouti à certaines applications pratiques, dont la plus célèbre est l'accouchement sans douleur. Parmi les travaux de ce savant relatifs à la psychologie, citons son rapport au Congrès médical international de Madrid, la Psychologie et la psychopathologie expérimentales sur les animaux (1903), Données sur la physiologie du sommeil (1915), Vingt Ans d'expériences dans le domaine de l'activité nerveuse supérieure des animaux (1922), Leçons sur le travail des grands hémisphères cérébraux  (1927)  et  les  Réflexes conditionnels (1932). [V. réflexe, réflexologie.]

PESTALOZZI

(Johann Heinrich), pédagogue  Suisse  (Zürich  1746 - Brugg 1827). Il étudie d'abord la théologie et les langues, le droit et l'histoire, puis se consacrer à l'économie rurale. Installé à Neuhof (1771), il est bouleversé par la misère physique et morale des enfants qu'il voit errer sur les routes et décide de les rééduquer. Il avait vingt-huit ans lorsqu'il en recueillit  une  quinzaine, puis une quarantaine. Ne recevant aucune aide des pouvoirs publics, il recourt à sa plume pour trouver des subsides, lance une « prière aux amis de l'humanité » et écrit des romans populaires (Léonard et Gertrude). Après l'échec de Neuhof, il ouvre, successivement, des instituts à Stans, Berthoud  et Yverdon. Son  éducation, libérale,  repose essentiellement sur le respect et sur l'amour.

PIAGET

(Jean),  psychologue suisse (Neuchâtel,  1896).  Passionné  de sciences naturelles, ce biologiste est aussi  un  logicien,  particulièrement bien informé sur tout ce qui touche à la philosophie et à la psychologie. Observant ses propres enfants, puis des élèves des écoles primaires dans leurs jeux et dans des activités provoquées, parlant avec eux, les sou-mettant à des tests divers, il remarque que le développement de la pensée et du langage de l'enfant ne se fait pas d'une façon continue, mais passe par des stades bien définis. Ses travaux ont un retentissement mondial et il est bientôt appelé à enseigner la psychologie de l'enfant aux universités de Genève, Lausanne, puis à la Sorbonne et à la faculté des sciences de Genève. De son œuvre abondante, citons : le Langage et la pensée de l'enfant (1923), la Représentation du monde chez l'enfant (1926), la Naissance de l'intelligence (1936). On lui doit, en outre, un Traité de logique (1949), une Introduction à l'épistémologie génétique (1950) et (en collaboration avec P. Fraisse) un Traité de psychologie expérimentale (1963).

PIÉRON

(Henri), psychologue français (1881-1964). Successeur de Binet au laboratoire de psychologie à la Sorbonne, il fut nommé professeur ou Collège de France (1923), où l'on créa pour lui la chaire de physiologie des sensations. Ses recherches, qui tendent à faire de la psychologie une science objective, portent essentiellement sur les perceptions et les mécanismes  psychophysiologiques. Parmi ses nombreux ouvrages, citons le Problème physiologique du sommeil (1912), le Cerveau et la pensée (1923), la Sensation, guide de vie (1945), les Problèmes fondamentaux de la psychophysique (1951), De l'actinie à l'homme (1958) et (en collaboration avec d'autres auteurs) un Traité  de  psychologie  appliquée (1959).

PINEL

(Philippe),  médecin français (Saint-André-d'Alayrac,  Languedoc, 1745 - Paris 1826). Influencé par les idées humanitaires de son époque, il fut  le  premier à  traiter les fous comme  des  malades  souffrant  de troubles mentaux, leur enleva leurs chaînes et substitua aux brutalités un régime de bonté compréhensive. Il a publié plusieurs ouvrages, dont un Traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale ou la manie (1801).

RIBOT

(Théodule), psychologue français (Guingamp 1839-Paris 1916). Ancien  élève  de  l'Ecole normale, agrégé de philosophie (1865), il est professeur à la Sorbonne, puis au Collège de France (1889). Premier théoricien français de la psychologie expérimentale, il oriente ses travaux vers l'étude psychophysiologique de la personnalité et découvre les lois de dissolution de la mémoire que l'on  peut  schématiser  ainsi  :  les souvenirs les moins stables, c'est-à-dire  les  plus  récents,  les  plus complexes, sans signification affective, s'effacent plus facilement que les souvenirs anciens, simples, et chargés d'émotion. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont : les Maladies de la mémoire (1881), les Maladies de la volonté (1883), les Maladies de la personnalité (1885).

RORSCHACH

(Hermann), psychiatre suisse (Zürich 1884 - Hérisau 1922). Après ses études médicales, il se spécialise en psychiatrie à la clinique de Zurich dirigée par E. Bleuler, fréquente le groupe psychanalytique de cette ville et subit, notamment, l'influence de Jung. Excellent dessinateur, passionné de peinture, il s'intéresse à la manière dont ses malades réagissent à des taches d'encre et compare leurs réponses à celles de sujets normaux. Il découvre ainsi que la perception visuelle est influencée par la personnalité : les réponses « couleur » sont liées à l'extratensivité et les réponses « mouvement » à l'introversivité (typologie de Jung). Ses taches d'encre  sont  plus  qu'une  épreuve d'imagination : elles peuvent décrire la structure de la personnalité. En 1918, il construit les planches de son test et, en 1921, publie son Psychodiagnostik. Ce n'est que dix ans après sa mort que ce test commença à se répandre. Depuis, il est utilisé dans le monde entier et a fait l'objet d'un nombre considérable de recherches.

ROSENZWEIG

(Saül),  psychologue américain   (Boston,  Massachusetts, Etats-Unis, 1907). Docteur en philosophie de l'université Harvard (1932), il est maître de conférences à l'université de Pittsburgh (1943) avant d'être nommé professeur de psychologie à la Washington University (Saint Louis, Missouri) et psychologue en chef de la division de psychiatrie infantile. Dès 1934, il élabore une théorie de la frustration et met au point un test, qu'il présente pour la première fois en 1935, sous le nom de Picture Frustration Study. Le matériel consiste en un cahier contenant des dessins représentant une série de situations frustrantes. On demande au sujet d'imaginer les  réactions verbales du personnage frustré, ce qui permet d'étudier, grâce au mécanisme de la projection, ses propres modes de réaction. Ce test est très utilisé par les cliniciens, qui apprécient sa simplicité et ses qualités métrologiques. (V. frustration.)

ROUSSEAU

(Jean-Jacques), écrivain et philosophe français (Genève 1712 -Ermenonville, près de Senlis, 1778). Orphelin de mère dès sa naissance, mal élevé par un père capricieux et instable, après une jeunesse aventureuse et vagabonde, au cours de laquelle il touche à tout, il connaît la gloire avec son Discours sur les sciences et les arts (1750), couronné par l'académie de Dijon, son Discours sur l'origine de l'inégalité (1755), et son célèbre roman Emile (1762). Il y enseigne que si « tout est bien sortant des mains de l'auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme »; que l'éducation doit se fonder sur les qualités naturelles de l'enfant, mais que l'on ne doit rien précipiter :  la pédagogie doit être fonctionnelle et s’adapter à chaque âge de l'enfance; qu'il est un temps pour chaque acquisition. Son œuvre philosophique  (Du  contrat  social, 1762) exerça une influence déterminante sur la  Révolution française. Précurseur de la pédagogie moderne, il fut aussi le premier à livrer des Confessions (1782-1789) qui constituent une courageuse œuvre de psychologie en première personne et un document classique exposant sa mentalité de névrosé hypersensible.

SEGUIN (Edouard)

Psychologue et médecin  français (1812-1880).  Disciple d'ltard, qui avait mis au point la méthode sensorielle pour éduquer le petit « sauvage de l'Aveyron » (1797), il s'intéresse aux enfants arriérés, différencie l'idiotie (arrêt du développement mental) de la démence (détérioration),  et  perfectionne  un matériel sensori-moteur dont Maria Montessori allait s'inspirer plus tard. Après avoir ouvert à Paris une école pour anormaux, il se fixe aux Etats-Unis, où il répand sa méthode. Il a publié, en 1846, un ouvrage intitulé Traitement moral, hygiène et éducation des idiots et autres enfants arriérés. (V. sauvages [enfants].)

SIMON

(Théodore), psychiatre français  (Dijon  1873 - Paris  1961). Sa collaboration aux travaux du psychologue Alfred Binet, avec qui il publia plusieurs articles (notamment, la première « échelle  métrique  d'intelligence » [1905], le rendit célèbre. Les tests  Binet-Simon  (1911)  pour  le dépistage des enfants arriérés eurent un succès considérable et donnèrent son plein essor à la psychométrie.

SPEARMAN

(Charles.Edward),  psychologue anglais (1863-1945). Docteur en philosophie de l'université de Leipzig, il entreprend des recherches sur la perception visuelle, puis les abandonne pour se consacrer à l'analyse factorielle de l'intelligence. En appliquant cette méthode mathématique aux notes chiffrées des tests, il prouve que la réussite de certaines tâches dépend à la fois, d'un facteur général (qu'il propose de symboliser par la lettre G) et de facteurs spécifiques (symbolisés par la lettre S). Parmi ses ouvrages, citons les Aptitudes de l'homme, dont il existe une traduction française. (V. analyse factorielle, intelligence, test.)


SPITZ

(René), psychologue américain (1887-1974). Après des études médicales aux universités de Budapest, Lausanne et Berlin, il se spécialise en psychanalyse et commence son travail de  recherches dans le service de psychologie  expérimentale  infantile de Ch. BühIer (université de Vienne, 1935-1936). Etabli aux Etats-Unis, il devient  professeur  de  psychologie psychanalytique  à   la   Graduate Faculty of the College of the City of New York (1947), puis professeur de psychiatrie à  l'université du  Colorado (1956). En 1964, l'université de Genève lui confère le titre de docteur honoris causa. Ses travaux ont porté, essentiellement, sur le développement psychologique de  l'enfant pendant les deux premières années de la vie. Il  a  démontré,  expérimentalement, l'importance des échanges émotionnels qui s'effectuent entre le bébé et l'adulte dont il dépend, et le rôle vital du lien interhumain, indispensable à la communication, à partir duquel s'effectue le « dialogue mère-enfant ». Lorsque, pour une raison quelconque (difficultés névrotiques de la mère ou placement de l'enfant en orphelinat », les rapports affectifs ne peuvent s'établir normalement, des troubles d'ordre psychiatrique ou psychosomatique apparaissent chez le nourrisson, qui peut s'enfoncer dans la    dépression  anaclitique »,  ou sombrer dans l'hospitalisme pouvant conduire au marasme.
René Spitz a publié de nombreux ouvrages et une cinquantaine de films documentaires sur le même sujet. On pourra lire, en français : la Première Année de la vie de l'enfant (1958), le Non et le Oui :  la genèse de la  communication  humaine  (1962). [V. carence affective, dépression, hospitalisme.]

STOETZEL

(Jean),  psychosociologue fronçais  (Saint-Dié,  Vosges,  1910). Ancien  élève  de  l'Ecole  normale supérieure, agrégé de philosophie, il obtient le grade de docteur ès lettres (1943) pour sa Théorie des opinions et son Etude expérimentale des opinions. Après avoir occupé la chaire de sciences sociales à la faculté des lettres de Bordeaux (1945), il est nommé  professeur  de  psychologie sociale à la Sorbonne (1955). Il est le  fondateur de  l'Institut  français d'opinion publique. On lui doit plusieurs ouvrages, dont Jeunesse sans chrysanthème  ni  sabre  (1954)  et la Psychologie sociale (1963).

TAYLOR

(Frederick Winslow), ingénieur et économiste américain (Germantown, Pennsylvanie, 1856 - Philadelphie 1915). Après avoir débuté comme manœuvre à la société Midvale  Steel,  il  devient  ingénieur, découvre les aciers à coupe rapide (1898) et met au point une méthode d'organisation rationnelle du travail, qui portera son nom. Celle-ci consiste à chronométrer toutes les phases d'un travail effectué par un ouvrier préalablement choisi, à éliminer les gestes inutiles, à déterminer les temps les meilleurs, puis à imposer à tous les normes ainsi définies. Taylor aurait voulu accroître le bien-être des travailleurs, tout en augmentant leur rendement et en diminuant la fatigue. Mais  son  système  ne  servit qu'à intensifier la productivité, au détriment de la santé physique et mentale des ouvriers. Pour suivre les cadences imposées, beaucoup se surmènent et négligent de suivre les consignes de sécurité; ceux qui sont éliminés ne sont plus réemployés. Le taylorisme, ne tenant pas suffisamment compte des différences individuelles et, d'une façon générale, du facteur psychologique, a fait l'objet de vives critiques; il est progressivement abandonné au profit d'un nouveau système (« Personnel Management », influencé par la psychologie dynamique de K. Lewin), plus efficace,  parce qu'il  rend  à l'ouvrier ses dimensions humaines. On pourra lire en français de Taylor, Etude sur l'organisation du travail dans les usines (1903) et Principes d'organisation scientifique des usines (1911). [V. Lewin (Kurt).]

VIAUD

(Gaston), psychologue français (Nantes 1899-Strasbourg 1961). Elève  de  Halbwachs,  Blondel  et Pradines, il enseigne la philosophie à Strasbourg, puis se tourne vers la recherche psychophysiologique, mettant au point une méthode expérimentale à caractère statistique pour étudier le comportement tropistique des animaux. Ses travaux portent, essentiellement, sur le phototropisme et le galvanotropisme animal, mais aussi sur le sommeil et l'audition. Docteur ès lettres (1938) et docteur ès sciences (1950), G. Viaud était maître de recherches au C.N.R.S. (1947) et titulaire de la chaire de psychophysiologie créée pour lui à l'université de Strasbourg. Jusqu'à la fin de sa vie il anima le laboratoire de psychologie animale, organisé par ses soins, après la Libération, et dont la devise   « Des tropismes à l'intelligence »,  enferme  tout  son  programme.  Parmi  ses  nombreux  ouvrages,  citons    l'intelligence, son évolution et ses formes (1946), le Phototropisme; aspects nouveaux de la question (1948), les Tropismes (1951), les Instincts (1958) et, en collaboration avec Ch. Kayser et M. Klein, un traité de psychophysiologie. (V. pathie, tropisme.)

WALLON

(Henri), psychologue français (Paris 1879-id. 1962). Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé  de  philosophie  (1902),  il obtient le grade de docteur en médecine (1908) avec sa thèse sur le délire  de  persécution,  publie  une thèse de doctorat ès lettres (l'Enfant turbulent) et fonde le laboratoire de psychobiologie de l'enfant, qu'il dirigera  pendant  vingt-cinq  ans.  Au lendemain de la Libération, il prépare, avec Paul Langevin, un projet de réforme de l'enseignement, qui inspire la réforme actuelle. Professeur honoraire au Collège de France, il consacre  ses recherches essentiellement à la psychologie de l'enfant, dont  le  développement,  dit-il,  influencé par la maturation biologique et le milieu social, n'est pas continu, mais parsemé de « crises », qui entraînent, chaque fois, une réorganisation des structures psychobiologiques.
H.        Wallon a publié de nombreux ouvrages : les Origines du caractère cher l'enfant (1934), l'Evolution psychologique de l'enfant (1941), De l'acte à la pensée (1942), les Origines de la pensée chez l'enfant (1945), etc., et dirigé le tome VIII de l'Encyclopédie française, consacré à la vie mentale. (V. génétique [psychologie].)

WATSON

(John), psychologue américain (Greenville, Caroline du Sud, 1878 - New York 1958). Après avoir été assistant de psychologie expérimentale à l'université de Chicago, il est nommé titulaire de la chaire de psychologie de l'université de Baltimore (1908). Réagissant contre l'aspect philosophique et introspectionniste de la méthode expérimentale créée par W. Wundt, il préconise de faire de la psychologie une science  sans conscience  et fonde le  « béhaviorisme ». Pour lui,  I'objet de la psychologie n'est ni la conscience ni la recherche des motivations, mais le comportement observable, la réponse à un stimulus défini. La psychologie demeurera en dehors du domaine scientifique,  dit-il,  tant  que  l'on s'attachera aux états de conscience, incommunicables  chez  l'homme  et insaisissables   chez   l'animal.   Au contraire, l'étude du couple stimulus-réponse, l'adaptation à une situation déterminée peuvent être objets de science. Ses ouvrages (non traduits en français) sont :   Behavior :  an Introduction to Comparative Psychology (1914) et Psychology from the Stand-point of a Behaviorist (1919).

WECHSLER

(David), psychologue américain (Roumanie 1896). Après des études au City College of New York (1916), il vient, comme boursier de l'Américain Field Fellowships des universités françaises, travailler à Paris, sous  la  direction  des  professeurs H. Piéron et L. Lapicque (1920-1922). Docteur en philosophie de l'université Columbia (1925), il est nommé psychologue en chef de l'hôpital psychiatrique Bellevue et professeur de psychologie  clinique à  l'université de New York. On lui doit deux échelles d'intelligence pour enfants (W. I.S. C.) et pour adultes (Wechsler-Bellevue), qui sont devenues des instruments classiques  et  actuellement  utilisées dans presque tous les pays du monde. Son principal ouvrage, la Mesure de l'intelligence de l'adulte, est traduit en français. (V. test.)

WUNDT

(Wilhelm), psychologue allemand (Neckarau près de Mannheim, Bade,  1832 - Grossbothen  près  de Leipzig, 1920). Il créa le premier laboratoire de psychologie expérimentale à Leipzig (1879). De formation scientifique (il est d'abord médecin, puis physiologiste), il enseigne successivement la physiologie à Heidelberg, puis la philosophie à Leipzig. Il est l'auteur de nombreux travaux sur la perception et la sensation. On lui doit, notamment, Grundzüge der physiologischien Psychologie, Leipzig, 1874 (« Eléments de psychologie physiologique », Paris, 1886).

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