‏إظهار الرسائل ذات التسميات forex new. إظهار كافة الرسائل
‏إظهار الرسائل ذات التسميات forex new. إظهار كافة الرسائل

CHARCOT

(Jean  Martin),  neurologue français (Paris 1825 - lac des Settons 1893). Professeur d'anatomie pathologique à la Salpêtrière. Il a décrit la symptomatologie de la plupart des  grandes  maladies  organiques du  système  nerveux;  il  a accordé une importance particulière à la névrose, qu'il définit comme e un état morbide ayant évidemment pour siège le système nerveux et qui ne laisse sur le cadavre aucune trace matérielle  décelable >.  S'occupant des hystériques, il constate que les crises sont provoquées par le souvenir enfoui d'un violent choc émotionnel. Il fut l'un des premiers à utiliser l'hypnose et la suggestion pour traiter ces affections. Ses leçons, traduites dans les principales langues, sont assidûment suivies et lui valent une réputation mondiale. S. Freud a été l'un de ses disciples. Il a eu pour élèves directs de grands  neurologistes français, comme Babinski, Déjerine, qui ont rendu célèbre l'école de la Salpêtrière. (V. hystérie.)

CLAPAREDE

(Edouard),  psychologue suisse (Genève 1873 - id. 1940). Il fut professeur à  l'université de Genève et dirigea le laboratoire de psychologie qui lui était attaché. Son rayonnement intellectuel et l'influence de sa pensée continuent de s'exercer sur des générations de pédagogues, à  travers ses nombreuses  publications : l'Education fonctionnelle, Comment diagnostiquer les aptitudes chez les écoliers, etc. Aux théories statiques de son époque, qui font de la psychologie une science analytique et mécaniste, il oppose une conception moderne, dynamique et fonctionnelle, de cette discipline. La psychologie doit étudier les phénomènes psychologiques par rapport à l'ensemble des réactions de l'organisme, en les réintégrant dons la totalité de la conduite; tout fait mental est une conduite, et toute conduite est adaptative. Ses méthodes sont l'observation  et  l'expérimentation.  Ayant découvert  et  énoncé  un  certain nombre de lois psychologiques, CIaparède les applique à la pédagogie (Psychologie de l'enfant et Pédagogie expérimentale).  Ses  principes  se retrouvent dans le mouvement pédagogique  appelé  « école  active ». (V. active [école].)

DEBESSE (Maurice)

Psychologue français (1903). Docteur ès lettres (1937), il est successivement professeur de psychopédagogie à  la faculté des lettres de Strasbourg et titulaire de la chaire de pédagogie à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris. Dans son livre la Crise d'originalité juvénile, il a étudié avec beaucoup de sagacité le comportement révolutionnaire de l'adolescent. Il est l'auteur d'autres ouvrages sur l'adolescence (Comment étudier les adolescents, les Etapes de l'éducation, la Psychologie  de  l'enfant  [ouvrage collectif]) et du chapitre relatif aux « Méthodes pédagogiques » du Traité de  psychologie  appliquée  (t.  IV) d'H. Piéron.

DECROLY (Ovide)

Psychopédagogue belge  (Renaix,  Belgique,  1871 -Bruxelles 1932). Après avoir fondé à Bruxelles  un  institut  pour enfants anormaux qu'il observe et s'efforce d'éduquer, il étend son activité à l'éducation des normaux. Par souci de rigueur scientifique, il emploie la méthode des tests, nouvellement créée par A. Binet, et l'enregistrement cinématographique.
L'éducation,   pense-t-il,  doit  être centrée sur les besoins essentiels et les intérêts de l'enfant : se nourrir, se protéger contre les intempéries, se défendre contre les dangers extérieurs, agir et se récréer. La base de tous les exercices étant l'observation, le  maître doit mettre l'écolier en contact direct avec le monde des êtres et des choses qui l'entoure. L'enfant doit travailler sur les documents qu'il a recueillis lui-même. Son vocabulaire qui s'enrichit n'est pas formé de mots vides, mais de termes pleins d'expériences vécues. La lecture, l'écriture, le calcul qui s'y rapportent ne sont plus des exercices fastidieux, mais des travaux vivants, liés à la vie de l'enfant.
Pour s'exprimer, il ne dispose pas seulement du langage écrit ou parlé, mais encore du dessin, du modelage, de la danse, du chant et du jeu dramatique. Les méthodes pédagogiques d'O. Decroly (jeux éducatifs, méthode globale, centres d'intérêt), qui ont connu une grande faveur auprès des éducateurs occidentaux, ont été totalement adoptées, en Belgique, pour l'enseignement primaire.
(V. active [école], méthode globale.)

DELAY

(Jean), médecin et psychiatre français (Bayonne 1907). Agrégé de médecine à trente et un ans, docteur ès lettres à trente-cinq ans, il devient à trente-neuf ans professeur titulaire de la chaire des maladies mentales et de  l'encéphale.  Il  exerce  une grande influence sur la psychiatrie contemporaine grâce à ses travaux remarquables sur le sens du toucher (les Astéréognosies et les sensibilités cérébrales, 1934), la mémoire (les Dissolutions de la mémoire,  1942; les Maladies de la mémoire, 1943), les Dérèglements de l'humeur (1946), les émotions, les mécanismes physiologiques et biologiques de l'électrochoc, la psychopharmacologie (drogues hallucinogènes, « tranquillisants », etc. ».
Son oeuvre littéraire est également importante (trois livres de nouvelles et, surtout, la Jeunesse d'André Gide, 1957). Il fut élu membre de l'Académie de  médecine en  1955,  puis, quatre ans plus tard, membre de l'Académie française. Il est, dit le professeur Pasteur Vallery-Radot, « le plus illustre représentant d'une discipline nouvelle, la psychologie scientifique ».

DEWEY (John)

[1859-1952]. Profes­seur de philosophie et de psycholo­gie à l'université de Chicago (1894), il  crée  une « école  laboratoire », annexée à sa chaire, dans laquelle il expérimente ses techniques éduca­tives. Au lieu du climat autoritaire traditionnel, il y introduit l'engage­ment libre et la démocratie. L'enfant ne vient pas à l'école pour acquérir des connaissances qui lui serviront, peut-être, plus tard, mais pour ré­soudre les problèmes qu'il rencontre au contact de son milieu. Le maître est un guide, qui conseille et aide comme  un camarade  plus expéri­menté. A l'égard de l'enfant, il se comporte comme un partenaire égal, à qui il fait partager son expérience. Le point de départ de son action est le problème de l'enfant, celui auquel il se heurte dans la situation spéci­fique et actuelle. Dewey attend de l'enfant qu'il agisse au lieu d'écou­ter, qu'il fasse ses propres expé­riences au lieu d'admettre d'emblée et sans esprit critique les informations reçues. Ses travaux ne sont pas seu­lement verbaux, sans fin précise, mais, au contraire, orientés vers un but pra­tique bien défini, la réalisation d'un projet personnel, librement choisi : fabriquer du pain, des objets en céramique ou  de  l'électricité,  par exemple. L'enfant, devant son pro­blème, est mis dans l'obligation de se documenter par des visites, des enquêtes, des lectures, et d'organi­ser son travail. Parmi les nombreux ouvrages de Dewey, retenons l'Ecole et l'enfant. (V. active [école].)

DUMAS

(Georges), psychologue fran­çais (Lédignan, Gard, 1866-id. 1946). Ancien  élève  de  l'Ecole  normale, agrégé de philosophie, il fut reçu docteur en médecine (les Etats intel­lectuels dans la mélancolie, 1894) et docteur ès lettres (la Tristesse et la Joie, 1900). Chargé de cours, puis professeur titulaire à la Sorbonne (1912), il écrivit plusieurs ouvrages, dont un Traité de psychologie (1923). Il dirigea le Nouveau Traité de psy­chologie  (1930-1946),  qui  ne  fut jamais terminé, et contribua puissam­ment aux progrès de la psychologie scientifique et au développement de la psychophysiologie.

DURKHEIM

(Emile), sociologue fran­çais (Epinal 1858 - Paris 1917). Agrégé de  philosophie, docteur ès  lettres (1893), il fut professeur à la Sor­bonne et l'un des promoteurs de l'école  sociologique  française.  Ses principales idées ont été exprimées dans sa thèse principale, la Division du travail social. Il y montre que la conscience individuelle est soumise à la conscience collective autant, sinon davantage, qu'aux influences corpo­relles. Son ouvrage le Suicide (1897) repose sur la notion que l'autodes­truction est liée aux conditions so­ciales, à une impossibilité d'intégra­tion du sujet dans la communauté humaine.  Il a encore formulé les Règles de la méthode sociologique (1894) et étudié les Formes élémen­taires de la vie religieuse  le système totémique en Australie (1912).

EBBINGHAUS

(Hermann),  psycho­logue allemand (1850-1909), surtout connu pour ses recherches en psy­chologie expérimentale portant sur les conditions de l'apprentissage et de la mémoire. En utilisant des listes de syllabes dépourvues de signifi­cation, qu'il fait apprendre à des étudiants, il établit une série de lois désormais  classiques  (relatives  au nombre des répétitions, à la position des éléments dans les séries, etc.), sur lesquelles reposent les théories modernes de l'apprentissage.

FECHNER

(Gustav Theodor), philosophe allemand (Gross-Särchen 1801 -Leipzig 1887). D'abord médecin, puis professeur  de  physique  (Leipzig, 1834), il enseigna la philosophie et s'intéressa à la psychophysique dont Weber était l'initiateur. S'inspirant des travaux de ce dernier sur les sensations il énonça une loi (la sensation croit comme le logarithme de l'excitation) qu'il crut pouvoir généraliser à tous les faits de conscience. Il est l'un des premiers auteurs à avoir introduit la mesure en psychologie. (V. psychophysique, sensation, seuil.)

FRAISSE (Paul)

Psychologue français (Saint-Étienne 1911). Docteur en philosophie de Louvain et docteur ès lettres, il est directeur du laboratoire de psychologie expérimentale et comparée à l'Ecole pratique des hautes études (1952) et professeur à la Sorbonne (1957). Soucieux de constituer la psychologie en science, il utilise la méthode expérimentale pour analyser les faits connus par l'observation. Son attitude objective reste cependant soumise à une conception humaniste du psychisme qui lui interdit de traiter l'homme en objet. On lui doit de précieux ouvrages sur les Structures rythmiques (1956), la Psychologie du temps (1957), un Manuel de psychologie  expérimentale  (1956)  et  un Traité de psychologie expérimentale (en collaboration avec J. Piaget).

FREUD  (Sigmund)

Neuropsychiatre autrichien (Freiberg, Moravie, 1856 -Londres 1939). Poursuivant ses études médicales à Vienne, il se spécialise en neurologie, fait d'importants travaux sur l'anatomie comparée du système nerveux et les encéphalopathies infantiles, et découvre les propriétés anesthésiques de la cocaïne. Privatdocent de la faculté de Vienne, il vient en France pour compléter sa formation médicale  en 1885, il suit l'enseignement de Charcot à la Salpêtrière et, en 1889, celui de Bernheim à Nancy. De retour à Vienne, il devient le collaborateur de J. Breuer, avec lequel il publie (en 1895) ses Etudes sur l'hystérie. Convaincu que les névroses sont des maladies psychiques indépendantes de toute lésion organique, causées par des chocs affectifs oubliés, il est à la recherche d'une méthode susceptible de ramener au jour les traumatismes enfouis. Après avoir  utilisé,  successivement, l'hypnose,  puis  un  traitement  par questions, Il emploie la méthode des libres associations et formule la règle de non-omission (le patient doit dire tout ce qui lui vient à l'esprit). Il étudie les rêves, en démonte les mécanismes principaux, élabore les notions de censure, de refoulement, de libido, d'inconscient, préparant par phases successives une nouvelle psychologie, connue sous le terme de psychanalyse.
 
Un rare courage... Freud avec son petit-fils Stephan Gabriel. Berlin, 1922.
 Il  ne s'agissait  plus d'une  simple  thérapeutique,  mais d'une doctrine qui remettait en question les idées que l'on se faisait de la condition humaine. Avec un rare courage et une constance exemplaire, S. Freud continua sa recherche, en dépit de l'hostilité que ses conceptions révolutionnaires suscitaient. Son œuvre est considérable. « Par  sa fécondité,  dit  Ed. Claparède, elle constitue l'un des événements les plus importants qu'ait jamais eu à enregistrer l'histoire des sciences de l'esprit.» Parmi ses très nombreux ouvrages, citons  la Science des rêves (1901), Introduction à la psychanalyse (1916), Inhibition,  symptôme  et  angoisse (1926).  [V. psychanalyse, sexologie.]

FRIEDMANN

(Georges), sociologue français (Paris 1902 - id. 1977). Ancien élève de l'Ecole normale, agrégé de philosophie et docteur ès lettres, il est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (1948) et directeur du Centre d'études des communications de masse. Ses recherches portent, essentiellement, sur la psychosociologie du travail. Parmi ses nombreux ouvrages, les plus connus sont les Problèmes humains du machinisme industriel (1947), Où va le travail humain? (1951), le Travail en miettes (1956).

GESELL

(Arnold), psychologue américain  (AIma,  Wisconsin,  Etats-Unis, 1880 - New Haven 1961). Comme sa mère, institutrice dans une école pour enfants difficiles, il enseigne d'abord comme instituteur et devient principal de collège. Mais, sentant la nécessité d'une formation psychologique, il devient l'élève de Stanley Hall et obtient, en 1906, le grade de docteur en philosophie. Sans abandonner ses activités pédagogiques, il entreprend des études médicales, à la fin desquelles il est nommé professeur d'hygiène de l'enfant à l'école de médecine de Yale. Dans ses cours, il ne présente pas d'enfants   déficients à ses étudiants, mais des normaux, car on ignore à peu près tout de leur développement. Pendant des années, il étudie les mêmes sujets, en utilisant les tests (il a créé des baby-tests), l'analyse cinématographique (110 km de films, mis en fiches) et la méthode des cojumeaux. Comme H. Wallon, en France, il a introduit en psychologie la notion de maturation et insisté sur les conditions humaines de b  croissance. De son oeuvre, extrayons sa célèbre trilogie le Jeune Enfant dans la civilisation moderne, l'Enfant de 5 à 10 ans et l'Adolescent de 10 à 16 ans. (V. baby-test, cojumeaux [méthode des].)

GOLDSTEIN (Kurt)

Neurologiste d'origine allemande (1878-1965). Après avoir enseigné la neurologie et la psychiatrie dans plusieurs universités d'AIlemagne (Königsberg, 1912; Francfort-sur-le-Main, 1918; Berlin, 1922), il quitte son pays pour fuir le régime nazi (1933). Réfugié aux Etats-Unis, il reprend son enseignement à l'université  Columbia  (1936), puis à Harvard (1940). Ses travaux sur les blessés du cerveau l'ont amené à critiquer la  théorie des localisations cérébrales, à  reconsidérer le problème du fonctionnement du système nerveux et de l'organisme en général. Il arrive à la conviction que celui-ci se comporte comme  un  ensemble corps-esprit indissociable, qu'il réagit dans sa totalité quand une partie est affectée et que le tout règle les parties. Son ouvrage sur la Structure de l'organisme figure parmi les oeuvres les plus importantes de notre époque.

GUILLAUME

(Paul),  psychologue français (1878 - 1962). Professeur à la Sorbonne, il fit connaître la Gestalttheorie en France par son livre la Psychologie de la forme (1937). Ses recherches ont surtout porté sur la psychologie animale et la psychologie de l'enfant. On lui doit plusieurs ouvrages, dont l'Imitation chez l'enfant (1925), la Formation des habitudes (1936) et un Manuel de psychologie. (V. Gestaltpsychologie.)


ADLER (Alfred)

Médecin et psycho­logue autrichien (Vienne 1870 - Aber­deen  1937).  Elève  dissident  de S. Freud, Adler admet la notion d'in­conscient dynamique, mais minimise le rôle de la sexualité dans la genèse de la personnalité et les névroses. Pour lui, qui fut dans son enfance faible et souffreteux, les facteurs indi­viduels et sociaux sont déterminants. L'homme a conscience de sa faiblesse et cherche à y remédier. L'enfant a hâte de grandir, car l'acquisition de la force et de la puissance est aussi celle de la sécurité. Le névrosé, qui n'a pas réussi cette adaptation, doit être éduqué afin de pouvoir s’in­tégrer  harmonieusement  dans  son monde et s'ajuster à ses valeurs. Adler  est  l'auteur  de  nombreux articles et ouvrages, dont les plus importants sont le Tempérament ner­veux et le Sens de la vie. (V. incons­cient.)

ALAIN

(Emile Chartier, dit), philosophe  français  (Martagne  1868 -Le Vésinet 1951). Professeur au lycée Henri-IV, son influence s'exerça profondément sur de nombreuses générations  d'étudiants.  Il  est  surtout connu par ses Propos (Propos sur le bonheur, les Idées et les Ages, Propos sur l'éducation, etc.). Pédagogue, il se veut éducateur et, à travers l'écolier, il recherche l'homme qu'il faut éduquer, discipliner. La méthode qu'il prône est sévère, reposant sur la contrainte, la difficulté, l'effort. Dans  son  système  pédagogique, rigide et froid, seuls comptent le triomphe de soi et l'exercice de la volonté.
Ces principes austères conviennent aux adolescents, qui aiment généralement l'effort, parce qu'il est un moyen de s'affirmer. Mais il n'en est pas de même pour le jeune enfant. Pour lui, qui est régi par le principe de plaisir, la difficulté n'offre aucun attrait. Cependant, il est capable de faire les efforts nécessaires pour la surmonter, lorsqu'il en comprend l'intérêt et qu'il a une forte motivation. Les  éducateurs  contemporains  ont bien  saisi  l'importance  de  cette notion, que l'on retrouve dans tous les systèmes pédagogiques modernes groupés,  habituellement,  sous  le' vocable d’école active s. (V. active (école), plaisir.)

ALEXANDER (Franz)

Psychanalyste américain (1891-1964). Après avoir été assistant à l'Institut de Berlin (1920),  Franz Alexander s'installa, en  1923,  à  Chicago  (Etats-Unis), où  il  fut  professeur de  clinique psychiatrique. Il est surtout connu pour ses études sur les affections psychosomatiques (la Médecine psychosomatique)  et  ses  conceptions psychanalytiques sont largement diffusées dans de nombreux ouvrages dont plusieurs sont traduits en français (Principes de la psychanalyse, Psychothérapie analytique). Alexander s'intéresse davantage aux situations conflictuelles dans lesquelles se trouve l'adulte qu'à ses conflits infantiles, et il n'hésite pas à intervenir activement, par ses encouragements, pour aider le patient à dépasser les obstacles qui l'arrêtent. Par ses interventions, il s'efforce de rendre au sujet son indépendance en lui signalant tout ce qui constitue une entrave à l'exercice de son autonomie morale. Cette attitude permet, le plus souvent, d'abréger la durée de la cure (qui n'est plus une véritable psychanalyse), mais elle comporte le danger de voir l'analyste substituer à personnalité à celle, plus faible, du malade, qui risque de ne jamais pouvoir s'épanouir. Cet écueil n'a pas échappé à Alexander, qui, dans certains cas où un tel aménagement de la cure analytique peut échouer, continue d'appliquer rigoureusement les principes de la méthode freudienne. (V. psychanalyse, psychosomatique.)

BABINSKI

(Joseph), neurologue français (Paris 1857 - id.  1932). Il est surtout connu pour ses travaux sur le système nerveux. Il a montré le caractère artificiel des troubles observés dans l'hystérie dite « hystérie de conversion » et à laquelle il a donné le nom de pithiatisme, qui sont guérissables par la persuasion.

BARUK

(Henri), psychiatre français (Saint-Avé, Morbihan, 1897). Professeur agrégé de médecine psychiatrique à l'université de Paris depuis 1946, et médecin-chef de la Maison nationale de Saint-Maurice (1932), il a orienté ses recherches, principalement, sur les conditions neurologiques et chimiques des maladies nerveuses (étude « des troubles mentaux dans les tumeurs cérébrales » [1926] et de la catatonie provoquée chez les animaux : la Catatonie expérimentale  par  la  bulbocapnine ([193O]). Par la suite, il s'intéressa particulièrement aux problèmes moraux dans la folie, au sens de la justice et à la conscience morale (Psychiatrie morale expérimentale, 1945).

BECHTEREW

(Vladimir Mikhailovitch), psychophysiologiste   russe   (Viatka 1857 — Leningrad 1927). Il est surtout connu par ses travaux sur le conditionnement chez l'animal et l'homme. On lui doit une Psychologie objective (1913), les Fondements d'une réflexologie génétique et, surtout, les Principes généraux de la réflexologie humaine. Il remarqua que le corps possède une mémoire organique et que des réflexes « accidentels », d'origine naturelle (comme le mouvement involontaire de recul que l'on a devant un serpent inoffensif), coexistent avec les réflexes acquis par l'éducation. (V. conditionnement.)

BERGER

(Gaston), philosophe et psychologue  français  (Saint-Louis  du Sénégal 1896-Longjumeau 1960). Psychologue-né, s'intéressant avec une aimable simplicité aux individus, toujours orienté vers l'action, Gaston Berger fut successivement industriel à Marseille (après avoir publié, en 1925, un mémoire sur les Conditions de l'intelligibilité et le problème de la contingence), professeur à la faculté  des  lettres  d'Aix-en-Provence (1941) et directeur de l'enseignement supérieur (1953). Influencé par les travaux de Heymans et Wiersma sur la caractérologie, il contribua à la diffusion de la typologie hollandaise par son  enseignement  universitaire et la publication de son Traité pratique d'analyse du caractère (1950). Dans son ouvrage l'Homme moderne et son éducation, qui fut édité après sa mort (1962), il étend ses principes à l'éducation, qui devrait être, selon lui, permanente et conçue pour faire de nos enfants, non plus des « savants », mais des inventeurs.

BERGSON

(Henri), philosophe français (Paris 1859-id. 1941). Brillant élève de l'Ecole normale supérieure, il passe l'agrégation de philosophie et  devient  docteur  ès  lettres  à trente ans. Par la suite, il est nommé professeur au Collège de France, est élu à l'Académie française (1914) et obtient le prix Nobel (1928). Psychologue de la vie intérieure, il dénonce le caractère artificiel de l'introspection  purement intellectuelle,  analytique, qui ne permet pas d'appréhender toute la richesse des phénomènes psychiques. Pour cela, dit-il, il est nécessaire de faire appel à l'intuition, qui saisit l'objet de pensée immédiatement  et dans son  essence même. Aux vues associationnistes il appose  le  courant  de  conscience, l'élan vital, l'évolution créatrice. En cherchant à atteindre le donné authentique, il annonce les tendances les plus modernes de la phénoménologie. (V. introspection.)

BINET

(Alfred) psychologue français (Nice   1857 - Paris  1911).  Esprit curieux, ouvert à tous les domaines de l'activité littéraire, scientifique et artistique, AIfred Binet se consacra, passionnément,  à  la  psychologie, après avoir fait représenter une pièce au Grand-Guignol, réussi la licence en  droit  et  entrepris  des  études de sciences naturelles (qui  furent sanctionnées par le grade de docteur ès sciences).
Entré comme préparateur au laboratoire de psychologie physiologique de  la Sorbonne, en  1891, il  en devient le directeur quatre ans plus tard. Tous les processus de pensée le passionnent, mais il s'attache surtout à l'étude de l'intelligence, qu'il essaie d'appréhender par tous les moyens possibles. Il étudie les aspects de la physionomie, de la tête et du corps, s'intéresse à la graphologie, et à l'intelligence des enfants. En 1904,  le ministère de  l'Instruction publique décide d'organiser l'enseignement des anormaux; il constitue une commission, dont Binet fait partie, chargée de sélectionner les débiles mentaux.
L'année suivante, une méthode de dépistage est publiée, en collaboration avec Th. Simon, qui est sans cesse améliorée jusqu'en 1911.
Cette échelle métrique de l'intelligence fut le premier test mental réellement utile en pratique. Son succès mondial, lié à sa simplicité, est à l'origine du développement de  la psychométrie  tout  entière.  Dans l’œuvre considérable d'Alfred Binet, on peut lire avec profit son excellent volume intitulé les Idées modernes sur- les enfants (1911).

BLEULER

(Eugen),  médecin  psychiatre suisse (Zollikon, près de Zurich, 1857 - id. 1939). Il s'est illustré  par  ses  études  sur  « la démence  précoce  ou  groupe  des schizophrénies ». Il a introduit en psychiatrie le terme schizophrénie, devenu depuis classique. Il montra que ces malades mentaux sont, malgré leur apparente indifférence, des personnes extrêmement sensibles qui ont, derrière leur écorce protectrice, une vie intérieure intense (autisme).

BÜHLER

(Karl), psychologue allemand (Meckesheim 1879 - Pasadena 1963). Après avoir enseigné à Munich, à Dresde, puis à Vienne, il émigre en Californie. Influencé par les recherches de l'école de Würzburg, il oriente d'abord ses travaux vers l'étude expérimentale de la pensée. Par la suite, il adopte les conceptions biopsychologiques de la Gestalttlieorie. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels on peut citer : Die Gestaltwahrnehmungen (1913), Die Krise der Psychologie  (1929)  et  Sprachtheorie (1934). [V. Gestaltpsychologie.]

 

Compteur

Alexa